Vidéo de l’exposition »100 Tableaux contre la barbarie » en 2019
Film documentaire
Dialogue avec Jorge Semprum autour de la peinture de Charles Goldstein
Titre du film : Si l’ombre était lumière
Sortie prévue en 2012
L’objet du documentaire est de s’interroger sur la question de la représentation, de la fonction de l’art dans la construction de la mémoire et de l’oubli.
Le documentaire est organisé autour de la rencontre et du dialogue entre Charles Goldstein et Jorge Semprun, devant les toiles peintes par Charles Goldstein sur la mémoire de la déportation et de la Shoah. Charles Goldstein a été hanté par l’extermination de la quasi-totalité de sa famille. La peinture abstraite est son mode d’expression : » la forme figurative ne permet pas d’aller au fond de l’enfer « . Elle lui a permis de répondre à l’irrémédiable, pour reprendre le mot de Malraux à propos de Goya.
Le documentaire doit comprendre des interventions de personnalités : artistes, philosophes, historiens. Il comportera des extraits de romans de Jorge Semprun et de poèmes lus par une comédienne. Il est prévu pour durer 52 minutes et est destiné à la télévision.
Les peintures de Charles Goldstein permettent d’aborder plusieurs questions : la réflexion sur l’expérience – aider à faire comprendre ce qui outrepasse l’imagination ; le moyen de prendre de la distance par le biais de l’art afin de reconstruire une identité ouverte à l’avenir – se réapproprier du passé pour le dépasser, vivre après et à partir de la Shoah ; la possibilité de sortir, grâce à l’art, de la mélancolie – la souffrance est indicible, mais la peinture de Charles Goldstein force à chercher à l’exprimer sans fascination morbide ; le droit à l’oubli après avoir pris la mesure de ce qu’il y a à savoir – chaque toile renvoie le spectateur non à sa propre vie mais à l’interrogation sur le sens de la Shoah et, par l’imagination, au point de vue d’autrui.