De Rothko dans l’étincelante couleur à Soulages dans la lumière d’outre noir, Charles GOLDSTEINexpressionniste abstrait voyage dans le passé mais, extraordinairement, sublime ses compositions alimentées de cette mémoire dépouillée d’un réel clos et achevé en soi.
De cette alliance entre l’art et le mental, notre regard est séduit puis entrainé dans ce monde qui évoque le passage du rêve et du cauchemar à la réalité, là ou naît le point de rencontre entre le conscient et l’inconscient. De cette confrontation résulte un langage d’éléments élaborés chargés de fragments de vie, fragments de mémoire.
Dans cette œuvre picturale grandiose qui est sienne, se reflètent les strates de cette mémoire qui s’écueille par quartiers, s’avive de couleurs explosives puis s’adoucit de suie et de cendres.
Sa peinture est un espace de questionnements et de méditation où les sens qu’on lui prête peuvent se faire et se défaire. Marqué par la tragédie hallucinatoire qui décima toute une génération mais ou, paradoxalement, la lumière dessine l’espoir dans cet océan d’abstraction, un message chargé d’émotion nous interpelle : « N’oublions jamais ».